L’énergie est un problème difficile en Afrique subsaharienne. On estime actuellement que 633 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité.
L’électrification varie considérablement entre les zones rurales et urbaines. En Afrique subsaharienne, le taux d’électrification urbaine est de 60%, contre seulement 14% dans les zones rurales. Au moins 50% de la population totale de 38 des 49 pays subsahariens vit sans électricité, soit plus de 51,4 millions de 54,3 millions de personnes (94,7%) vivant au Libéria, au Soudan du Sud, en République centrafricaine, au Tchad, en Sierra Leone et au Malawi n’a pas d’électricité.
Pour renforcer la sécurité énergétique, réduire la volatilité des prix, garantir l’accès à l’électricité pour tous les pays et soutenir une croissance rapide et durable, le continent africain doit faire face à de nombreux défis.
Cet article est destiné à être utilisé pour fournir des informations sur la fourniture d’électricité.
Dans l’environnement politique entourant l’accès à l’énergie, les récents changements des prix des technologies d’énergie renouvelable ont suscité un débat sur la meilleure façon de le faire.
Les ménages africains ont tendance à n’utiliser l’électricité que pour l’éclairage, les appareils électroniques et le refroidissement. L’utilisation d’appareils solaires, même s’ils fournissent une électrification à plus petite échelle que les SHS (Solar Home Systems) et les mini-réseaux, entraîne le coût initial le plus bas pour assurer une transition rapide dans les économies d’énergie des ménages.
Cependant, pour résoudre le problème, les financements seront nécessaires pas uniquement pour les nouvelles infrastructures, et également pour les subventions destinées à soutenir les populations les plus pauvres. Actuellement, les financements public ne sont pas suffisant pour répondre aux besoins d’investissement et il est impératif d’utiliser le financement public et des donateurs pour tirer parti de l’investissement privé.
Les pays d’Afrique subsaharienne les plus actifs sont:
Nigéria: Bien que le Nigéria investisse dans l’énergie électrique, l’infrastructure de fourniture d’énergie est insuffisante pour répondre à la demande en énergie du pays. Le plan directeur pour les énergies renouvelables (REMP) lancé en 2006, qui fixe une cible de 500 MWc pour une énergie solaire photovoltaïque d’ici 2025; et par l’Energizing Access to Sustainable Energy (EASE), un programme qui vise à améliorer le cadre propice aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.
Cameroun: Le bilan énergétique du Cameroun montre une nette prédominance de sources d’énergie renouvelables, en particulier l’hydroélectrique (autres sources d’ENR actuellement évaluées à moins de 1%). L’accès à l’électricité dans les zones urbaines est nettement supérieure au zones rurales (88% contre 17%). Le Plan Directeur d’Electrification rurale du Cameroun (PDER) concerne l’électrification d’environ 660 localités à travers l’extension des réseaux interconnectés et la construction de systèmes isolés. Le gouvernement vise à assurer l’indépendance énergétique en augmentant la production et la livraison de l’électricité, du pétrole et du gaz (ressources pétrolières) et à assurer leur contribution au développement économique. Durant la COP 21, le Cameroun s’est fixé pour objectif d’atteindre 25% d’énergie renouvelable dans son mix énergétique, hors hydroélectrique, d’ici 2035 dont 6% issu du solaire PV.
Sénégal: Le Sénégal a connu une forte demande d’électricité (surtout dans le secteur résidentiel) au cours des dix dernières années, en raison de la croissance économique. Ces demandes de forte puissance, couplé à la forte dépendance du pays à l’importation d’énergie (absence de ressources locales), ont conduit le développement du secteur du transport d’électricité, favorisant le développement de technologies hors réseau. Le potentiel d’efficacité pour le secteur hors réseau est également reconnu par le gouvernement avec la mise en place de programmes pour améliorer l’éclairage des ménages dans les zones rurales.
Kenya: La baisse de la croissance de la demande et l’augmentation de la capacité installée (surtout géothermique) ont créées une offre excédentaire de production d’énergie entrainant des difficultés pour le développement de projets d’échelle industrielle (éolienne et solaire). Ce type de projets faisant face à des lenteurs dans le processus de planification, les développeurs ont commencé à viser des projets de plus petite taille (jusqu’à 1 MWc pour le solaire) et plusieurs programmes pour augmenter les lignes de distribution et atteindre les villages reculés.